Dans la continuité de la Loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, le gouvernement a lancé il y a un mois et demi une vaste concertation contre les violences conjugales. Cette initiative, nommée « Grenelle », dure du 3 septembre au 25 novembre, date de la journée internationale contre la violence faite aux femmes.
La concertation est déclinée sur la période en autant de manifestations et consultations locales sur l’ensemble du territoire national. Elle mobilise élus locaux, administrations, associations de victimes et de familles de victime, juristes, médiats, professionnels de santé, du logement, forces de l’ordre…
Les dix mesures d’urgence d’ores et déjà annoncées s’articulent pour le moment autour de quatre axes visant à :
- Renforcer la mise à l’abris des victimes de violence, notamment par la création de nouvelles places d’hébergement ou de logements temporaires ;
- Éloigner les agresseurs des victimes, notamment par le port de bracelets électroniques, dont le récepteur sera donné à la victime par décision de justice et lui permettra d’appeler les forces de l’ordre en cas de tentative d’approche de l’agresseur ;
- Faciliter et accélérer le traitement des plaintes au commissariat, à la gendarmerie ou même désormais directement dans les hôpitaux ,
- Limiter l’autorité parentale du père violent, voire la suspendre de plein droit, dès la phase d’enquête ou d’instruction en cas d’homicide.
Telles sont les intentions affichées. Nous resterons vigilants quant à la suite donnée concrètement par le Gouvernement.