La séparation réussie d’un couple implique de savoir répondre, en se mettant d’accord, à nombre de question autant d’ordre relationnel que matériel. De quelles questions s’agit-il ?
Les questions d’ordre relationnel
Ces questions ont principalement trait aux rapport entre parents d’un côté et vis à vis des enfants de l’autre :
- Qui aura la garde principale des enfants ? A moins qu’on opte pour une garde partagée ?
- Qui va payer une pension alimentaire à l’autre au titre de l’entretien des enfants ? Quel va être son montant ? Une garde partagée implique-t-elle l’absence de pension alimentaire ? (En fait il y en a une même dans ce cas si le niveau des revenus des parents est différent)
- Quelle sera la place de chacun vis à vis des enfants ? Comment vont-ils réagir ? Ne vont-ils pas être fragilisés, déstabilisés, se culpabiliser ?
- En fonction de la cause de la séparation (abandon, adultère, trahison, indignité…), va-t-on réussir à garder la bonne posture vis à vis des enfants ? Va-t-on trouver les mots pour leur annoncer la rupture ? En les rassurant ?
- Et comment supporter de ne plus les voir au quotidien ? Ne plus écouter leurs histoires au retour de l’école et ne plus les border le soir ? Vont-ils continuer à aller chez leurs grands-parents pour les vacances ?
- Comment gérer l’autorité parentale conjointe si la situation est tendue avec l’autre parent ?
Les questions d’ordre matériel
Ces questions ont trait à l’aspect financier, voire patrimonial de la rupture :
- Si on est locataire, qui garde le bail ? Qui part ? Qui continue à payer le loyer tout seul ? Est-ce possible ?
- Si on est propriétaire, qui reste ? Qui part ? Qui rachète les parts de l’autre sur le logement ? Doit-on vendre ? Comment se répartit le prix de vente, après remboursement du solde du crédit ? L’un des deux a-t-il utilisé de l’argent personnel, économisé avant le mariage, ou le fruit d’une donation ou d’un héritage ? Comment récupérer cet argent personnel ? Quel élément de preuve faut-il apporter ? Comment le calcul est-il effectué ? Si j’ai investi il y a 20 dans la maison qui a doublé de valeur entre temps, mon « investissement » est-il revalorisé ?
- Après la séparation, mais en attendant que les choses soient réglées officiellement, qui paie le crédit ou le loyer ? Les crédits à la consommation ? Les dépenses du quotidien ? La cantine des enfants ? Les mutuelles ? Les impôts ? Celui qui reste dans la maison paie-t-il une indemnité d’occupation à l’autre ? Celui qui part peut-il payer un nouveau loyer tout en continuant à rembourser sa part de crédit sur la maison ainsi que la part d’impôt foncier lui incombant ? Si non, celui qui reste peut-il prendre le relai, tout en assumant seul les charges afférentes à l’occupation du bien (gaz, électricité, téléphone assurance, dépenses de menu entretien…)
- Si on est marié, celui qui a les revenus les plus modestes demande-t-il une prestation compensatoire, destinée à compenser la baisse de son train de vie du fait de la séparation ? A-t-il le doit de le faire même s’il est en faute ? Dans l’affirmative (car c’est le cas en réalité), comment l’autre va-t-il réagir à devoir indemniser celui qui est a fauté, alors qu’il a déjà vraisemblablement beaucoup de difficulté à affronter le choc ???
- Si on a une résidence secondaire, qu’en fait-on ? Est-ce celui qui ne garde pas le logement principal qui la garde ? La met-on en vente ? La garde-t-on en instaurant un planning d’occupation pour les différentes vacances tout au long de l’année ? Qui paie les charges y affèrent (impôts, dépenses d’entretien…) ?
- Qui garde le chien, la voiture, les meubles, le canapé, le lit, l’électroménager, la télé, les cadeaux de mariage… ?
- Comment répartir les impôts, le quotient familial entre les enfants ? Les allocations familiales ? Sur quelle mutuelle rattacher les enfants ?
- La rupture impliquant des dépenses supplémentaires (avec déjà deux logements à payer au lieu d’un), ne va-t-elle pas impliquer une baisse de train de vie aux enfants qui n’y sont généralement pour rien ?
Inutile de vous dire qu’étant donné que les intérêts des parents sont objectivement souvent divergents, il est extrêmement difficile de se mettre d’accord sur tout, ne serait-ce que dans l’intérêt des enfants. Et bien souvent, c’est sur le sort d’une question anodine que tout va s’emballer, parce qu’indépendamment de son impacte financier même modeste, il va se cacher derrière une question de principe qui va nous rendre inflexible.
Un conseil, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’un spécialiste de la séparation pour mettre toutes les chances de votre côté de réussir votre séparation. Rappelez vous que la moitié des séparations se règlent devant les tribunaux, alors qu’une extrême minorité des couples envisagent initialement une procédure judiciaire contentieuse pour régler les modalités de leur séparation, avec tous les désagréments que cela occasionne : climat tendu et stressant, longueur et coût financier de la procédure, un temps précieux de votre vie que vous ne pouvez pas dépenser au profit de la construction d’un avenir meilleur parce que vous vous retrouvez bloqué dans le règlement de votre passé qui s’éternise.
Les deux problèmes auxquels vous êtes confrontés sont l’aspect psycho-affectif de la rupture d’une part et la difficile appréhension des règles juridiques régissant votre situation d’autre part. Or les psychologues ne sont pas formés en droit, pas plus que les juristes en psychologie. La force de Divorce Consulting est précisément de pouvoir vous accompagner en même temps sur ces deux dimensions cruciales de votre séparation.