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Les violences conjugales mortelles

par | 27/10/2021 | Réflexions

Une étude menée en conjuguant les données de la police et de la gendarmerie durant l’année 2020 décrit les situations de violences conjugales menant à la mort (Source : Ministère de l’Intérieur).

Les chiffres démontrent un inégalité de genre

On déplore ainsi 125 morts en 2020 dont 102 femmes et 23 hommes, engendrant le décès de 14 enfants. En baisse par rapport à 2019, année au cours de laquelle on dénombrait 166 victimes avec 25 enfants.

Les trois départements en tête de ce triste palmarès sont le Nord (7), le Pas de Calais et les Alpes Maritimes (5 chacun).

Alors que l’auteur est très majoritairement un homme (dans près de 80% des cas), la victime est sans surprise majoritairement une femme (dans la même proportion).

Ils vivent généralement en couple et sont de nationalité française. Agés de 30 à 49 ans ou de plus de 70 ans, ils n’exercent pas ou plus d’activité professionnelle.

Le contexte du passage à l’acte qu’il convient d’anticiper

La dispute dans un contexte de séparation est la première cause de passage à l’acte. Ce constat met en évidence la nécessité criante d’anticiper la réaction violente de la personne quittée. Une approche psycho-affective de la situation permet de préparer le contexte de la séparation. L’objectif est de minimiser le choc émotionnel provoqué par l’annonce de la séparation qui explique la passage à l’acte.

Les faits sont majoritairement commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, sans préméditation principalement avec une arme à feu ou une arme blanche. Dans 52% des cas, on déplore la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur et/ou de la victime : alcool, stupéfiant ou médicaments psychotropes.

35% des femmes victimes avaient déjà subi des violences antérieures. 67% d’entre elles les avaient déjà signalées aux forces de l’ordre en portant plainte dans 3 cas sur 4. Une seule victime bénéficiait d’une ordonnance de protection. D’où la nécessité de mobiliser les forces de l’ordre afin qu’elles traitent systématiquement et avec le sérieux nécessaire les signalement dont elle font l’objet.

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